A l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Marie-Ange Debon a présenté au média féminin Visible les résultats de l’étude menée par l’Observatoire des modes de vie Keoscopie¹ sur le genre et la mobilité. 

Parmi les principaux enseignements de cette dernière :  

Des mobilités qui s’avèrent genrées

Les hommes et les femmes se déplacent différemment. En moyenne, les hommes parcourent 118 km de plus par semaine que les femmes. Leurs modes de transport sont aussi plus individuels, comme la voiture ou le vélo (environ trois fois plus). Les femmes marchent davantage (25,8 % de leurs trajets contre 22 % pour les hommes) et utilisent plus souvent les transports en commun (10% contre 7% pour les hommes).  

Ces différences sont surtout liées à des contraintes spécifiques, comme la gestion des tâches domestiques ou la garde des enfants, qui influencent leurs choix de mobilité. 

Sécurité : principale préoccupation des femmes dans les transports

L’un des principaux freins à la mobilité des femmes est le sentiment d’insécurité : 38% des femmes ne se sentent pas en sécurité dans les transports en commun. Ainsi, même si les agressions physiques et sexuelles sont très majoritairement commises dans des lieux privés, le sentiment d'insécurité est fortement focalisé sur les transports publics : 8 % des personnes interrogées ont « peur chez elle », ce sont 21 % qui ont peur d'être seule « dans leur quartier » et c'est presque le double (38%) « dans les transports en commun. Ce sentiment d’insécurité pousse de nombreuses femmes à adapter leurs déplacements. Ainsi, 48 % des femmes entre 18 et 24 ans, et 53 % d'entre elles entre 25 et 34 ans ont déjà renoncé à prendre les transports en commun seule. 

Alors que Keolis considère la mobilité comme le droit des droits, celui dont découlent tous les autres - celui de se rendre à l'école, au travail, à l'hôpital ou à ses loisirs - la mobilité des femmes ne doit pas être entravée. C'est une question d'égalité. 

Face à ce constat : Keolis s’engage en faveur d’une mobilité sûre et inclusive

Conscient des enjeux de sécurité dans les transports, Keolis agit aux côtés des Autorités Organisatrices de Mobilité pour garantir une mobilité plus sûre et inclusive. Cet engagement se traduit par des solutions complémentaires, à la fois techniques, matérielles et humaines.  

L’amélioration de l’éclairage, l’installation de vidéoprotection et l’optimisation des bornes d’appel d’urgence renforcent la sécurité des espaces publics et des réseaux. Des outils de signalement sont également déployés, comme l’application UMAY à Lyon, qui permet aux voyageurs de partager leur localisation avec des proches, ou le dispositif « Demandez Angela » à Bordeaux, qui offre un soutien immédiat aux personnes en insécurité. Sur le plan humain, Keolis forme ses collaborateurs à la règle des 5D (distraire, déléguer, documenter, diriger et dialoguer) issue du programme Stand Up, pour mieux réagir face aux situations de harcèlement.  

Le Groupe expérimente aussi des solutions adaptées aux besoins des voyageurs, comme la descente à la demande, déjà généralisée à Besançon, et les marches exploratoires, menées notamment à Lille pour identifier et corriger les zones perçues comme insécurisantes. À l’international, des initiatives comme l’opération « Safer Streets » à Manchester, qui combine présence renforcée des agents et dispositif de signalement, ont permis de réduire significativement le nombre d’incidents.  

Parce que la sécurité ne doit pas être un frein à la mobilité, Keolis poursuit son engagement quotidien pour rendre les transports plus sûrs et accessibles à tous. 

Visible est le premier media digital d'information et d'impact qui met en lumière la contribution des femmes à la vie économique, scientifique, politique, culturelle et sociétale. 

¹ Etude réalisée en partenariat avec Nova 7